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Quand dire non devient nécessaire : pourquoi j’ai refusé une mission de rédaction pourtant “créative”

  • Pauline Garnier
  • 10 mai
  • 2 min de lecture

En tant que rédactrice freelance, j’aime explorer des sujets variés, relever des défis et mettre ma plume au service de projets inattendus. Mais, j’ai été confrontée à une situation délicate, qui m’a poussée à poser une limite claire.


Une mission de rédaction originale, qui, en réalité, allait à l’encontre de mes valeurs.


Un carnet de notes posé à côté d'un clavier avec des cœurs


Une mission de rédaction en apparence anodine


Tout a commencé par une proposition qualifiée “d’atypique” : rédiger des profils pour des célibataires sur des sites de rencontres. Jusque-là, aucun souci. Après tout, tout comme sur LinkedIn, un bon profil peut faire la différence. Il permet de transmettre qui l’on est, ce que l’on cherche, et parfois même de provoquer un déclic.


L’idée d’aider des personnes à mettre en mots leur personnalité et leurs envies me paraissait même plutôt sympa. Beaucoup de gens ont du mal à parler d’eux, encore plus lorsqu’il s’agit de séduire. Alors pourquoi pas ? J’étais prête à accepter.


Mais la mission ne s'arrêtait pas là...


Mais en lisant le brief, j’ai découvert qu'il fallait engager la conversation à la place des célibataires, répondre aux messages, initier des échanges… jusqu’à obtenir des rendez-vous. Le tout, sans jamais avoir rencontré la personne que je représentais.


Autrement dit : me faire passer pour quelqu’un d’autre. Et donc, séduire à la place de l’autre, sans jamais être moi-même.


Un rendez-vous... basé sur du mensonge ?


J’ai tout de suite pensé à la suite logique de ces échanges : la rencontre.

Imaginez un premier rendez-vous où l’un des deux découvre que tout ce qui a été dit jusque-là venait en fait... d’une tierce personne.

– Tu te souviens de ce que tu m’as dit sur tel sujet ?
– Euh... c’était pas moi.
– Comment ça ?
– J’ai fait appel à quelqu’un pour écrire à ma place...

J’ai trouvé cela profondément malaisant. Et malhonnête.


Pourquoi j’ai dit non


Je veux vivre de ma plume, bien sûr. Et je suis la première à connaître et reconnaître la puissance des mots pour créer des connexions.


Mais pas à n’importe quel prix.


Je refuse de mettre mes compétences au service du mensonge, surtout lorsqu’il s'agit d’émotions réelles et de sentiments. Je refuse de construire un échange sur une illusion.


Respecter mes valeurs est non négociable. Je suis rédactrice, pas manipulatrice.


Et vous ?


Peut-être vous est-il déjà arrivé, vous aussi, de refuser une mission.

Pas parce qu’elle était techniquement impossible, mais parce qu’elle ne vous ressemblait pas.

Parce qu’elle franchissait une ligne, qu’elle mettait à mal vos convictions ou votre éthique.


Dans un monde où l’on valorise la performance, la polyvalence et l’adaptabilité, oser dire non est parfois un acte de courage.


Et vous, avez-vous déjà dit non pour rester aligné avec vos principes ? J'ai hâte de lire vos expériences.

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